Des idées qui circulent

    Le blog du SRE29

    Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 2 944 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2021. Avec 300 décès de moins qu’en 2019, année de référence, la mortalité routière est en baisse de -9% en 2021 (et en hausse de +16% par rapport à 2020).
    Couvre-feu en période hivernale, fermeture des discothèques au premier semestre, et maintien d’un taux conséquent de télétravail ont influé sur les déplacements, et donc modifié l’accidentalité routière.

    Si l’on constate une diminution de la mortalité des automobilistes (-13 %), des usagers de deux-roues motorisés (-11 %) et des piétons (-14 %) en 2021 par rapport à 2019, c’est l’inverse pour les cyclistes (+21 %), les usagers d’engin de déplacement personnel motorisé (EDPM) (+14 tués) et les conducteurs de poids lourds (+33 %).
    Avec 227 personnes décédées, la mortalité des cyclistes dépasse pour la première fois depuis 20 ans, le seuil des 200 tués. Cette hausse est davantage marquée hors agglomération (+37% en 2021 par rapport à 2019).

    Chiffres définitifs de l’accidentalité routière en 2021 | Sécurité Routière (securite-routiere.gouv.fr)

    Ce mémo OPPBTP illustré présente dix mesures concrètes à bien connaître avant un déplacement routier dans le BTP. Il évoque les points clés à vérifier avant de prendre la route sans oublier les mesures à respecter pendant le trajet de mission professionnelle.

    Les 10 actions décrites concernant notamment les points suivants :

    • limiter les déplacements
    • vérifier l'état du véhicule, l'état des pneus
    • organiser le chargement, arrimer les charges
    • respecter le code de la route, garder une distance de sécurité, gérer les situations d'accident, éviter les substances psychoactives.

    Memo risque routier 10 actions de prévention

    Risque routier : 10 actions de prévention à connaître - Prévention BTP (preventionbtp.fr)

    La conduite est une activité à part entière , nécessitant 100% de l'attention du conducteur. Téléphone, ordinateur de bord, écrans...toujours plus nombreux, les distracteurs sont parfois utilisés dans le cadre professionnel. Si certains se sont banalisés, il n'en perturbent pas moins les capacités d'analyse de la route et augmentent le risque d'accident.

    L'INRS revient sur les distracteur de conduite dans son mensuel travail et sécurité d'avril 2022

    Visionneuse PDF (travail-et-securite.fr)

    Par un arrêté du 27 avril 2022, le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire est venu modifier le programme et les modalités de mise en œuvre de la formation professionnelle initiale et continue des conducteurs du transport routier de marchandises et de voyageurs afin d'y intégrer une exigence environnementale.

    Ainsi, le processus instauré dans le cadre de la formation initiale évoluera avec l’instauration d’une exigence de conduite rationnelle qui sera axée sur la réduction de l'incidence de la conduite sur l'environnement (éco-conduite).

    Arrêté du 27 avril 2022 modifiant l'arrêté du 3 janvier 2008 relatif au programme et aux modalités de mise en œuvre de la formation professionnelle initiale et continue des conducteurs du transport routier de marchandises et de voyageurs - Légifrance (legifrance.gouv.fr)

    L'Agence wallonne pour la sécurité routière tire la sonnette d'alarme sur l'usage du téléphone au volant. Selon une de ses études récentes, un quart des Wallons envoient des SMS ou des emails au volant et, phénomène plus récent, 1 Wallon sur 20 participe à des réunions en ligne en conduisant.

    La proportion augmente à 1 sur 6 pour les cadres. Cette pratique est particulièrement risquée puisqu'elle mobilise l'attention du conducteur, accapare son regard détournant doublement son attention.

    La campagne se fera par affichage le long des routes et sur les réseaux sociaux et rappellera que consulter son téléphone au volant équivaut à rouler sans voir la route.

    Affiche Homme

    1 SMS = 200m sans voir la route | AWSR

    À l'occasion des Journées de la sécurité routière au travail, MMA a dévoilé les résultats de son étude menée avec l'Ifop sur le risque routier professionnel. Principal enseignement : l'importance du risque routier demeure largement minoré par les principaux concernés. Seuls 17 % des dirigeants de TPE/PME/ETI et 33 % des salariés savent qu'il s'agit de la première cause de mortalité au travail.

    L'étude montre par ailleurs que 82 % des conducteurs reconnaissent parfois avoir des comportements à risque au volant. 71% disent, par exemple, ne pas systématiquement respecter les limitations de vitesse. De même, 56 % des conducteurs reconnaissent qu'il leur arrive d'utiliser le téléphone au volant

    EN SAVOIR PLUS

     

     

    Les femmes au volant ou le rôle des stéréotypes de genre dans les comportements routiers : dialogue avec Marie-Axelle Granié, directrice de recherche en psychologie sociale du développement à l'université Gustave Eiffel

    Les chiffres sont éloquents : les hommes représentent 84% des auteurs présumés d'accidents mortels et 93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident mortel (ONISR 2020). Pourtant, il est encore fréquent d'entendre que les femmes seraient « dangereuses au volant » ou moins bonnes conductrices.
    Ce différentiel dans les statistiques et le caractère erroné des représentations de la compétence en conduite selon les genres sont un des sujets d'étude de Marie-Axelle Granié.  Pour la directrice de recherche en psychologie sociale à l'université Gustave Eiffel, une des pistes explicatives de ce phénomène est le rôle des stéréotypes de genre.
    Dans l'imaginaire collectif, a contrario de ce que nous enseignent les statistiques, les hommes sont perçus comme de meilleurs conducteurs, leur conduite à risque devenant même l'illustration de leur capacité à maîtriser leur véhicule. La plus grande prudence des femmes est à l'inverse perçue comme un signe supposé de leur incompétence.
    Ces constructions sociales ont malheureusement un impact sur le comportement routier et l'accidentalité.

    Cet entretien est le troisième volet d'une série de programmes courts - Parlons Sécurité routière - débutée à l'automne 2021, qui veut mettre en avant l'état de la recherche scientifique dans le domaine de la sécurité routière 

     https://www.youtube.com/watch?v=DYi6v4hvxgc